
Entre fascination et flou stratégique, l’intelligence artificielle bouscule les repères des managers. Comment en faire un levier concret de transformation sans sombrer dans le jargon technique ou les effets de mode ? Comment les managers et dirigeants peuvent s’approprier l’IA pour penser différemment, décider mieux et agir plus vite ? Rendons-la accessible.
Intelligence artificielle : entre fascination et inquiétude
L’intelligence artificielle intrigue autant qu’elle inquiète. Pour les cadres, managers et dirigeants, elle soulève des questions profondes : va-t-elle remplacer certaines fonctions ? Faut-il comprendre ses rouages pour l’utiliser ? Comment rester pertinent dans un monde où les algorithmes prennent des décisions ? Derrière l’enthousiasme technologique, beaucoup expriment une forme de flou, voire de résistance.
Lors des échanges avec la promo 20 de l’Executive MBA, plusieurs interrogations ont émergé :
- Comment distinguer les vraies opportunités IA des effets de mode ?
- Quels impacts sur la posture managériale ?
- Comment intégrer l’IA dans une stratégie sans être expert technique ?
- Et surtout, comment garder une dimension humaine dans un environnement de plus en plus automatisé ?
Et si ces craintes étaient en réalité le point de départ d’une transformation stratégique ?
Apprendre l’IA sans être ingénieur : une pédagogie pour les métiers
Avec la pédagogie #ATM (apprendre à travers les métiers) à ICN Business School, l’intelligence artificielle devient un terrain d’expérimentation concret pour les professionnels. Au sein des programmes EMBA, MSc et en formation continue, les enseignants experts proposent une approche immersive, centrée sur les usages réels de l’IA dans les fonctions stratégiques, marketing, RH ou finance.
Dans le parcours d’expertise marketing digital, Nicolas Latour propose une approche immersive :
« On ne forme pas des techniciens, mais des décideurs capables de comprendre comment l’IA transforme leur métier. Le marketing devient IA-driven, et les outils comme la data, la réalité augmentée ou l’IA générative doivent être intégrés dans la boîte à outils du manager. »
Son module introduit les étudiants à l’IA avec une prise de hauteur, avant d’aborder les usages concrets, les enjeux réglementaires (RGPD, AI Act), et les impacts environnementaux :
« Il ne s’agit pas de faire du prosélytisme, mais de permettre aux étudiants de faire des choix éclairés, en conscience, dans un cadre éthique et responsable. »
Data, décision, IA : un module pour tous les managers
Dès 2026, Sabrine Mallek interviendra auprès des EMBA avec un module transversal intitulé Données, méthodes et décisions. L’objectif : rendre les managers autonomes dans l’analyse de données et l’usage de l’IA, sans passer par la case “expert technique”.
« On va travailler sur des cas concrets, en mode collaboratif, avec une pédagogie no-code. L’idée, c’est de développer la pensée analytique, savoir interpréter les résultats et argumenter les décisions. »
Le module intègre aussi une forte dimension éthique et critique :
« L’IA ne doit pas être utilisée sans conscience. On abordera les biais algorithmiques, la protection des données, les impacts environnementaux et humains. »
Former des leaders éclairés, pas des techniciens
Les deux enseignants partagent une vision commune : l’IA est une révolution qui touche toutes les fonctions de l’entreprise. Elle impose une nouvelle posture managériale, plus analytique, plus responsable, plus stratégique.

« Nos diplômés doivent rester pertinents dans un monde automatisé. L’IA transforme les styles de management, les processus de décision, et les attentes des clients. Il faut former des leaders capables de penser l’innovation en conscience. » – Nicolas Latour

« L’IA est un outil puissant, mais elle doit rester au service de l’humain. Notre rôle est de transmettre une culture critique, éthique et opérationnelle. » – Sabrine Mallek