D’après l’article de Marc Kouzez, paru sous le titre “Political environment and bank performance: Does bank size matter?” dans Economic Systems, 2022
La mondialisation, les changements technologiques et la libéralisation des mouvements des capitaux ont transformé les systèmes bancaires, en favorisant les fusions-acquisitions. Ces restructurations font émerger des institutions de grande taille, plus performantes que les petites, grâce entre autres aux économies d’échelle et aux gains de diversification qu’elles réalisent. Parallèlement, les risques politiques croissants au niveau tant national qu’international perturbent l’industrie bancaire et affectent la performance des banques.
L’étude porte sur un échantillon de plus de 1 600 banques opérant dans 58 pays développés et en développement, sur la période 2006-2018. Différentes mesures de performance bancaire sont proposées pour assurer la fiabilité des résultats. Quant au risque politique, il est mesuré à l’aide de multiples scores prenant en compte différentes dimensions (instabilité politique, corruption, conflit externe notamment), allant de 0 à 100, et fournis via la base de données Economist Intelligence Unit. Cinq catégories de banques sont définies selon leur taille, et plusieurs méthodes d’estimation économétriques sont utilisées pour s’assurer de la robustesse des résultats.
Dans quelle mesure l’incertitude politique dégrade-t-elle la performance bancaire ? Les grandes banques sont-elles plus résilientes face aux risques politiques ?
Mots clés : risque politique, taille de la banque, performance bancaire